Nom

Vallet, une famille désuète, tombée dans des pratiques que certains jugeraient douteuses voire même ignobles. Le sang chez eux n'est plus au contraire d'un état partagé, une morsure pour servir dans l'ombre jusqu'au jour où la meute sera suffisamment forte pour reprendre sa mission.

   

Prénom

Léonore. Sonorité masculine, féminine. Un peu des deux. Un nom qui se veut marqué, rappel évident de cet air hautain orné d'un lys, de deux empires dont le fer résonne encore au coeur de nombreuses oreilles. Si ses origines ne sont qu'une brume impossible à lever, il est certain qu'elle a embrassé les siens et adopté une vie dont le seul échappatoire est la mort.

   

Naissance

Novembre 1897. Une nuit d'automne pluvieuse. La seule série de chiffres sur laquelle elle peut se baser, croire. A défaut de s'en souvenir.

   

Parents

Marcel Vallet, patriarche de la famille, serviteur des Apcher avant même que son adoption ne soit considérée. Homme à la mission marquée qui aura été bercée par leur place d'antan, un rôle qu'ils n'auront pas pu tenir suite à un massacre marqué dans les annales. Il n'est pas rare qu'elle se moque, tienne tête à ce paternel en quête d'une grandeur passée. Ironie est-elle qu'il possède pourtant le respect de sa fille, partage avec elle cette haine d'une chute jugée injuste. Ses mots ne sont jamais minimisés, tout comme ses craintes et aussi nombreuses puissent être les piques, il n'est pas rare que l'enfant vienne requérir les conseils de son aîné à l'aube d'une pleine lune.

   

Nature du sang

Sang-mêlé. Une déchéance ? Une honte ? A en croire les raggots de ce vieillard aux illusions de grandeur mais il n'en est rien, ne s'agit que d'un détail dont elle se moque royalement. L'histoire ne retient que les grands noms, par les paroles et le sang. Et Léonore se montre déterminée à appartenir à la deuxième catégorie.

   

Situation matrimoniale

Un soupir partagé, des mains se joignant en une danse commune... L'appel de la chair ne lui a jamais été inconnu, un moyen de prendre le dessus, de s'échapper, de délier les langues. Homme. Femme. Le genre importe peu quand on juge les autres comme de simples outils, le monde comme un vaste terrain de jeu où la séduction est juste l'une des nombreuses manières d'obtenir ce qu'on le veut. Célibataire endurcie, ce statut marital est malheureusement mis à mal de la plus drôle des manières. Car après tout, ne désire-t'on pas toujours ce qu'on ne peut avoir ?

   

Occupation

Médicomage affirmée, rien ne prédisposait l'enfant Vallet à une telle vocation. Désir de responsabilités, d'un peu de pouvoir aussi sûrement, la française est au service de la famille Lestrange depuis quelques années maintenant. Ils l'ont vue grandir, elle les a traité. Un partenariat insolite qui n'a vu le jour que sous un blason déchu, mais à croire que destin possède de mauvaises manies, les rumeurs disent qu'il y a plus à y gagner qu'à perdre.

   

Scolarité

Comme beaucoup des siens Léonore a intégré l'école de Beauxbâtons, institution porteuse de la prestance à la française clamée haut et fort par tous ceux voulant l'entendre. Peu surprenant, la faction du Zénith lui a ouvert ses portes, elle, jeune fille guidée par un feu ardent et une idée de grandeur un peu folle. Pouvait-il en être autrement de par son sang ? Enfance insouciante, adolescente insolente, les années auront vu s'assagir une louve enragée qui aura appris à laisser parler sa verve plutôt que ses poings.

   

Composition baguette

Ne cherchez pas ce concentré de magie dans le creux de sa main ou un plis de robe. Broche naturelle, la baguette de Léonore ne semble que rarement quitter ses cheveux. Rigide, presque figée sur elle-même, la baguette en cerisier d'une trentaine de centimètre environ apparaît au premier coup d’œil comme grotesque, presque arrachée de son arbre : un doigt brun crochu effrité parcouru de multiples veines desquelles émanent une aura caractérielle. Véritable miroir de sa propriétaire ou un vilain reste du Cheveu de Vélane logé en son sein ?

   

Patronus

Il y a des choses que même un bon acteur ne peut mimer, la profondeur de l'âme et son Patronus en font partie.

   

Epouvantard

Avez-vous déjà éprouver de la peur ? Il serait impossible de répondre négativement à cette question, son esprit logique en est convaincu : il y a tant de choses, tant de variantes capables de faire frissonner la peau, trembler le cœur qu'il serait impossible de ne pas être concerné même par la plus stupide d'entre elle. Pourtant, à cette même question Léonore sourit, se contente d'un simple hochement de tête. La peur peut se présenter sous bien des formes et créer de nombreuses réactions.

Des tremblements. Une respiration saccadée. Mais pas de larmes. Jamais. Non. Une rage sourde et noire occultant jusqu'à la moindre de ses pensées. La peur prend en effet bien des formes, provoque nombreuses réactions mais elle possède cette capacité commune à dévoiler en profondeur les individus dans leur plus fragile intimité. Face à elle cet être de fumée s'envolent et rit, il n'y a pas de noir infini, de fonds océaniques ou de flammes dévorantes. Non, juste elle, la louve qui face aux barreaux de fer et les rires plie. Simple être de bas-étage, foire remplaçable pour peu que les autres sorciers et moldus ne se décident pas de les enfermer sur un coup de tête. La bête est sa force, son fardeau et il n'est après tout pas commun au genre humain de détruire ce qu'ils ne maîtrisent pas, hm ?

   

Amortentia

Un regard partagé, un sourcil arqué avant que ne s'avance la silhouette. Penchée vers la marmite, voilà qu'il ne se dessine que traces et bulles et fumées.. Un mélange d'odeurs et de souvenirs, de scènes qui dans sa tête s'en viennent à prendre place, nées d'une simple inspiration : l'air vicié et marqué d'une cheminée mourante laissant crépiter ses dernières braises, le sucre cristallisé de gâteaux dans une boulangerie à la porte entrouverte du petit matin, celle d'un parfum au nom inconnu qui pourtant lui arrache ce même sourire à chaque passage, l'odeur de stress d'une petite brebis effarée, perdue face à son destin, osmose assumée et partagée entre l'Homme et la bête.

   

Particularité Magique

Lycanthropie, malédiction commune aux siens, marque de fabrique même oserait-on dire de la famille Vallet. Comme tous les autres il n'aura pas fallut longtemps pour que des crocs trouvent leur place sur sa peau, que les larmes roulent et qu'elle crie, enfant insouciante et égoïste. Comment comprendre ? Accepter ? Quand on est encore qu'un gamin dénué de tout repère ?

Pourtant elle devine cela : s'adapter revient à vivre, pleurnicher à rejoindre ceux que la Morsure a rejeté. Alors rapidement elle s'arrête de lutter, chercher à comprendre cette nouvelle condition, l'embrasse. L'esprit de meute est à ses yeux un lien sacré, chose presque logique pour une gamine.  Chacun possède sa place, ses droits, ses devoirs et quiconque sortant de sa zone ne mérite qu'un coup de dents peu ménagé (ou de poing dans une moindre mesure). Là où certains voient les lycans comme des bêtes enragées, elle y voit un groupe lié par bien plus qu'une soif infinie.

A présent parfaitement adaptée à ce qu'elle juge comme un don, un rappel de sa supériorité tant sur les moldus que les sorciers, Léonore doit cependant faire face à de nombreux points négatifs comme beaucoup des siens. Bonne actrice lorsque demandée, elle n'en reste pas moins profondément changée par la Morsure : l'animal et la femme ne font qu'un dévoilant un être naturellement agressif, dominant et dominée par son instinct, son esprit s'efforce de ménager ses poings et ses sautes d'humeur, plus nombreuses à l'approche de la pleine lune, tout comme son esprit de chasse. La distance avec les siens lui est douloureuse, à la limite du supportable lorsque trop prolongée. Il n'est pas rare que ses retours à la réalité soient sanglants, douloureux et si son esprit n'en garde que peu de souvenirs, son corps est parcouru ici et là de traces, de cicatrices, rappels d'aventures dont elle ne connaitra jamais le début ni la fin.